vendredi 24 janvier 2020

Chimère ravélienne


Ce qui est rigolo quand on chante dans l'Enfant et les Sortilèges, c'est que chacun des chanteurs de la production (sauf l'enfant) interprète plusieurs rôles.
Le baryton-basse passe d'un rôle de fauteuil (oui oui) à celui d'un arbre; la soprano la plus aiguë passe du feu menaçant à la princesse de contes de fées puis au rossignol sur sa branche, ma collègue mezzo-contralto chante la maman, puis la tasse de porcelaine chinoise, pour finir en libellule; le ténor chante un rôle de théière, puis celui de... l'arithmétique (!!), et devient une rainette naïve.
Quant à moi, je suis un pâtre échappé du papier peint en toile de Jouy, puis une chatte qui chante (ou plutôt miaule) tout un duo avec son chat-baryton, et enfin j'incarne un écureuil en "stress post-traumatique", tout juste échappé de la cage où l'avait enfermé l'enfant.

Mon duo en miaulements (très apprécié des enfants dans la salle) et cette multitude d'animaux dingues m'ont livré sur un plateau mon idée de carte de première ! Il y faut du félin, du fantastique, et du "multi-tâches". Allez hop, à mes crayons.

Voilà l'résultat :








(oui, dans le texte, le pâtre et sa pastourelle sont entourés de "verts moutons" et d'un "chien bleu". Ces couleurs étranges ne sont pas le fruit de mon imagination, mais de celle de Colette, qui a écrit ce livret complètement dingue et merveilleux.)