mercredi 6 février 2013

Souvenirs de Liège (et de ma grossesse-express)



Ah, mon pauvre public que je délaisse...

Oui, comme d'habitude, je vais m'excuser, et me justifier en disant que je suis avant tout chanteuse, et que donc... je chante. Oui, bon... vous savez déjà tout ça. Donc attaquons le vif du sujet.


Je voulais vous parler de Liège, et de son opéra où ,il y a deux mois à peine, je terminais une grossesse éprouvante autant qu'ultra-rapide.

Je m'explique (pour ceux qui auraient le "cerveau lent" héhé): je chantais le magnifique rôle de Santuzza dans Cavalleria Rusticana, et José Cura, dans sa splendide mise en scène, avait décidé que mon personnage porterait des traces visibles de son déshonneur. Donc je me suis retrouvée "en cloque", en plus d'être amoureuse (et délaissée) de ce vilain Turiddu...
Déjà que c'est un opéra un peu rude pour le moral, je dois dire que ce gros détail n'allégeait pas l'ambiance, surtout quand, désespérée, après le grand duo, je tapais sur mon ventre de toutes mes forces pour tenter de me débarrasser de cette preuve indésirable de mon amour malheureux...


Tenez, une fois n'est pas coutume... je vous "offre" deux photos de ce grand moment dramatique, (prises par mon talentueux ami Sylvain Geerts, qui travaille à l'opéra) qui, en plus d'être belles et expressives, illustrent parfaitement ce que je tentais de vous expliquer avec ce dessin.



En répétition:






En représentation: 






Tout ceci, en plus des traditionnels "je me jette par terre pour supplier / prier / pleurer / implorer / hurler", a fini par m'offrir une nouvelle version de mon corps. Plus... colorée, disons.



Vous comprendrez mieux en regardant la carte de première que j'ai offerte à mes collègues:





(c'est en format d'impression, donc d'abord 4ème et 1ère de couv')










(...et intérieur de la carte) 









Sans oublier les blessures "non-dessinables"... vu que j'ai assuré les 3/4 des représentations cernée de toutes parts par les microbes: rhinite-pharyngite-bronchite ! Qui dit mieux ?... aaaaah, les joies de l'hiver...


...et pour les curieux, vous pouvez voir (ou revoir) le spectacle encore quelques temps sur Arte live web.